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Ce chapitre décrit les polémiques entre les juifs médinois et Muhammad au sujet de la pratique de la torah que le coran prétendait confirmer;

On voit comment Muhammad qui ignorait la torah et s'appuyait sur la mischna traduite par Waraqa finit par rejeter aussi les juifs qui refuseront de l’écouter quand il sera mis en face de ses contradictions.

Nous verrons aussi comment les juifs qui ont humilié Muhammad finiront par être massacré et dépouillé afin de constituer un butin permettant d'attaquer enfin le sanctuaire de la Mecque pour y imposer la nouvelle religion.

2 - CONTROVERSES AVEC LES JUIFS MEDINOIS

 

              "O gens des écritures, si vous ne vous conformez pas à la thora et à l'évangile vous n'accomplirez rien de valable."

Apres la rencontre avec les tribus nazaréennes, Muhammad va tenter de s’allier les clans juifs de Médine

Nous avons vu que Mohammed affirmait aux arabes de la Mecque que la science dont il se réclamait était en dépôt auprès des lettrés juifs et chrétiens, qui avaient les textes originaux dont il se réclamait :

« Questionnez ceux qui ont gardé le message en mémoire si vous ne savez pas" (16, 43) Les juifs de la Mecque gardaient la tradition orale et n’avaient pas de livres (rouleaux de la torah) pour contester Muhammad, mais se transmettaient oralement la tradition, contrairement aux lettrés de Médine qui le contesteront sur la base de texte  physiques. "Questionne les fils d'Israël" (17, 101) "Questionne les messagers que nous avons envoyé avant toi" (43, 45)

Il va maintenant tenter de s’allier aux clans juifs en se faisant passer pour un envoyé auprès d’eux, envoyé par Allah pour convertir les Quraych au dieu des juifs; Comme Ahmed pratiquait la prière juive, l’aumône et qu'il prêchait le monothéisme, il pense que sa révélation confirme celle des prophètes qui selon lui n'ont rien annoncé d’autre :

" Cette récitation n'est point un récit inventé de toute pièce, mais la confirmation des écritures antérieures, un exposé détaillé de toutes choses " (12, 111)  or ce coran n’annonce pour le moment que l’unicité d’Allah et ne confirme que les livres apocryphes, la Mishna et les légendes arabes.

Mais le judaïsme ne consiste pas seulement à croire en Dieu, mais à pratiquer la torah, ce que Muhammad n’a jamais fait : il suffit de ne pas associer de dieux a Allah selon lui, et les prophètes n’ont fait qu’annoncer l’unicité de dieu: les lois mosaïques lui sont étrangères, et on peut être juifs tout en pratiquant les rituels mecquois, du moment qu’on croit au dieu unique.

Mais ces derniers lui montrent ces fameux livres à Médine, et le verset 2, 78  montre que les médinois juifs ont donné des preuves écrites de la torah à Mohammed pour lui démontrer que ses textes viennent bien d'un "étranger" qui lui récite les versets : Mohammed prétendra que ce sont des preuves controuvées:

" Mais quand la vérité (le coran) leur est venue de Notre part, ils ont dit : "Si seulement il avait reçu la même chose que Moïse! " Est-ce qu'ils n'ont pas nié ce qui auparavant fut apporté à Moïse?" (28,48.)

Non ! Au contraire ils le confirment en le montrant à Muhammad ! C’est bien lui qui nie la torah que les juifs pratiquent, et quand par exemple ils lui expliquent que  le respect de tous les préceptes du judaïsme est indispensable pour la conversion (Talmud Béhoroth 30 B), ce à quoi Mohammed n’est pas prêt, il dénie les lois sur les aliments illicites : Il consomme de la viande de chameau et en sacrifie même à Allah, mais les juifs médinois lui rappellent que la Torah l’interdit, car cet animal n’a pas les sabots fendus.* Certains de ses compagnons se seraient laissés convaincre de ne plus consommer d’aliments interdits aux juifs et Mohammed condamne leur attitude : « Mangez donc de ce que Dieu vous a attribué, de licite et de bon […] Et ne dites pas, conformément aux mensonges proférés par vos langues : ceci est licite, et cela est illicite, pour forger le

Donc selon Muhammad, les polythéistes mecquois qui ignoraient la torah avaient raison de manger du chameau, et les monothéistes qui suivaient un livre descendu par Allah avaient tort de le considérer comme impur….

Et quand ils lui montrent le rouleau de Moise qui dit que celui qui transgresse le shabbat est maudit par Dieu, il ne reste plus à Mohammed qu’à nier l'opportunité des lois divines inscrites dans la torah, car il pratique la tradition arabe qui pratique un culte publique le vendredi, ce qui n’a rien à voir avec le sabbat.

Il va alors prétendre que le sabbat n’a pas été institué par Dieu :

Et après avoir dit : " ne transgressez pas le sabbat " (4, 154), il dira :

"En vérité le sabbat n'a été imposé qu'a ceux qui furent en désaccord à son sujet. Ton seigneur tranchera leurs différends."(16, 124) *

En vérité le sabbat a été imposé par la torah à tous les juifs qui le pratiquent depuis toujours : « leur seigneur » a déjà tranché…

Mais surtout, Le shabbat n’est pas un jour de rassemblement ou de prière mais un commandement de prendre un repos complet le 7eme jour, tandis que pour les musulmans le vendredi est un jour de prière publique à la mosquée, précédée d’un bain rituel (ablutions) : ce rituel était pratiqué par les arabes du Hedjaz de tout temps (le vendredi est le jour de Vénus, représentée par l’étoile Sirius, ce rituel date des mésopotamiens : Allah est le seigneur de Sirius (53,49) : les musulmans ne pratiquent donc pas le sabbat comme ils le prétendent, mais la prière publique du vendredi qui est aussi pratiquée par les juifs  a la synagogue avant le shabbat. *

Muhammad affirmait pourtant bien qu’Allah  avait maudit ceux qui ne pratiquaient pas le sabbat :

« Vous avez certes connu ceux des vôtres qui avaient transgressé le Sabbat et à qui Nous avons dit : « Soyez des singes abjects ! ». Nous en avons fait un exemple pour leurs contemporains et pour leurs descendants, ainsi qu'un avertissement pour ceux qui craignent Dieu » (2, 65-66)

Allah lui-même a maudit ceux qui ne l’ont pas pratiqué ! Donc ceux qui le faisaient le samedi étaient sur la bonne voie ; car si ce n’est pas le jour institué par Dieu dans la torah, les prophètes qui pratiquaient le sabbat le samedi étaient dans l’erreur… Donc d’après la thèse coranique, les prophètes se trompaient en pratiquant le sabbat, et les polythéistes avaient raison.

A court d’arguments, Muhammad en est réduit à prétendre que la torah ne dit pas ce que ces juifs affirment et qu’ils ne savent tout simplement pas lire ! Ce qu’ils nient est en fait écrit dans la torah mais ils le cachent pour empêcher les musulmans d’être reconnu comme peuple de dieu…

 « Ne savent-ils pas qu'en vérité Allah sait ce qu'ils cachent et ce qu'ils divulguent?  Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures ».  (2, 77-78) 

Le mensonge est  énorme, mais Mohammed est dorénavant dans une logique de fuite en avant, et il sera contraint de tout renier en bloc s’il veut être au moins reconnu par les clans païens qui croiront facilement l’un des leurs, et  il pourra ainsi créer sa propre religion pour se présenter comme le chef de l'alliance, la wala, en affirmant qu’il est seul à connaitre la torah.

Il proposera finalement aux clans juifs une alliance basée sur un islam débarrassé des prescriptions légales de la torah  et résume devant eux sa position : "O gens des écritures ! Mettons-nous d'accord sur une formule valable pour nous et pour vous, à savoir de n'adorer qu'Allah sans rien lui associer et de ne pas associer des maitres (rabbins) à Allah ; s'ils s'y refusent dites-leur : soyez témoins qu'en ce qui nous concerne notre soumission à Allah est entière et totale".

Apres avoir contesté la teneur de la loi mosaïque, il proposera donc aux juifs une sorte de « judaïsme allégé », et de s’allier à lui sur la base d’un monothéisme libéré de la loi et des rabbins, et laisse entendre aux juifs qu'il allègera le joug de la torah s’ils le suivent : "A ceux qui suivront l'envoyé qui est le prophète humble qu'ils trouvent mentionné dans le pentateuque et l'évangile , qui déclare licite  ce qui est bon et illicite ce qui est impur, qui les soulage de leur fardeau et les délivre de leurs chaines (le joug de la loi)," (7, 157)

Mais les juifs refusent cet arrangement puisque justement leur torah affirme qu'on reconnait un faux prophète à ce qu'il change les prescriptions légales de la torah et ne les pratique pas lui-même : Jésus lui-même est venu confirmer la torah d’Allah selon lui, et Mohammed s'est donc disqualifié en prétendant alléger la loi qu'il prétendait par ailleurs confirmer aussi. C'est donc peine perdue, et les juifs et les chrétiens suivront leurs prophètes et leur livre malgré les menaces et les exhortations du messager de Waraqa

Pour expliquer les divergences entre le texte coranique et la torah, Muhammad accuse donc les rabbins d’avoir truqué la loi et d’en cacher une partie, que le coran révèlerait…Les juifs peuvent donc accepter Muhammad comme chef de guerre contre les polythéistes en le reconnaissant comme prophète, a l’instar de Josué qui emmena les tribus d’Israël combattre les polythéistes cananéens,

Mais pour les juifs Le prophétisme est exclusivement juif :

Ils suivent la torah et ne reconnaissent pas leur loi dans l’annonce de Muhammad: seul un juif peut se prétendre prophète, et Muhammad n’est pas fils d’Isaac ni de Jacob, et n’appartient pas aux 12 tribus d’Israël : or Muhammad lui-même reconnaissait auparavant que seuls les fils d’Isaac peuvent être prophète, à l’époque où il ne prétendait qu’a la fonction « d’apôtre » :

"Et Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et désignâmes dans sa descendance la fonction de prophète et le Livre." (29:27) :

Ce verset mecquois ne parlait pas d’ismael, mais d’Isaac et de Jacob, ancêtres des 12 tribus dont les prophètes sont tous issus, ce qui suffit à disqualifier la prétention de Muhammad au rôle de prophète ; « LE livre » dont parle ce verset est évidemment la torah, donnée à la descendance de Jacob à Moise. Muhammad ne descend pas des douze tribus et ne peut donc pas être envoyé par Dieu. De plus La « récitation » de Muhammad ne correspond pas aux critères de la torah et n’est donc logiquement pas reconnue par les juifs comme une « confirmation » du livre de moise ;

LE PROPHETE DOIT ETRE CONFORME AUX PROPHETES JUIFS

Puisque Muhammad se prétend prophète, qu’il fasse les œuvres des prophètes ! Qu’il descende un livre comme Moise l’a fait avec la torah :

« Les gens du Livre te demandent de leur faire descendre du ciel un Livre. Ils ont déjà demandé à Moïse quelque chose de bien plus grave quand ils dirent: "Fais-nous voir Allah à découvert!" Alors la foudre les frappa pour leur tort. Puis ils adoptèrent le Veau (comme idole) même après que les preuves leur furent venues.»

On nage encore en pleine confusion, car ce verset fait mention du passage du lévitique ou Aaron promet aux juifs que dieu leur apparaitra a découvert, et ils ne furent pas foudroyés mais au contraire exaucés : le feu va consumer l’holocauste devant le peuple qui vit ainsi la gloire de Dieu, ce que Muhammad n’a pas pu faire : il falsifie donc sciemment le texte pour qu’on ne lui demande pas de faire la même chose que son prédécesseur (voir lévitique 9:22-24). On peut aussi penser qu’il fait état de la colère de dieu au sujet de l’épisode du veau d’or fabriqué par Aaron, (le coran nie que ce fut Aaron qui le fondit…) mais là encore il y a erreur puisque selon la torah : « le seigneur renonça au mal qu'il voulait faire à son peuple » grâce à l’intercession de Moise et personne ne fut foudroyé (Ex. 32).

Alors Muhammad s’insurge devant le refus des juifs à reconnaitre la secte comme faisant partie des leurs : « pourquoi [les juifs] jalousent-ils les gens [les Arabes] que Dieu a honoré de Sa grâce ? » (4, 54)

Muhammad, vexé par cette distance dédaigneuse des juifs légalistes accuse alors les  juifs de ne pas vouloir enseigner leur foi aux autres : « Quand Dieu conclut son alliance avec le peuple du Livre [Il leur ordonna] : Expliquez-la aux gens et ne la cachez pas » (3, 184). Leur opposition serait l’expression de leur jalousie et de leur haine :

 « Nombre des gens du livre aimeraient, par jalousie,* pouvoir vous rendre mécréants après que vous [les Arabes] ayez cru »

* « par jalousie », c’est à dire que les juifs ne souhaitant pas que les arabes judaïsant se croient juifs, préfèreraient qu’ils redeviennent idolâtres plutôt que judaïsant..      

LE DOGME DE L’ABROGE ET DE L’ABROGEANT

 

Afin de justifier les contradictions entre les versets mecquois et ceux de Médine concernant la torah et la succession de jésus et de moise pour affirmer la prééminence du coran sur la torah et d’Abraham sur Moise et Jésus, les théologiens ont développé une « théologie de l’abrogation » qui servira pendant des siècles les revirements religieux et politiques ;

On utilisera les versets apologétiques quand on voudra convaincre du pacifisme d’Allah, et des versets guerriers quand on voudra agresser les communautés chiites ou chrétiennes, ou encore les juifs, qui sont bénis ou maudits selon les circonstances, comme on le voit dans les versets coraniques.

 

Cette doctrine veut que les versets médinois abrogent les versets mecquois antérieurs, ce qui explique par exemple qu’Allah bénissait les judéo-chrétiens à la Mecque et les maudit après les diatribes médinoises : Le principe est excellent.

Hélas pour les théologiens, ce dogme s’oppose formellement au principal dogme religieux des sunnites concernant l’inaltérabilité du coran et son éternité : si le coran est incréé comme le veulent les sunnites, il ne peut pas comprendre des versets qui se contredisent ; autrement dit, si Allah a maudit les juifs parce qu’ils ont rejeté Muhammad, c’est qu’Allah ignorait qu’ils allaient agir ainsi à l’époque où il les agréait. Et si les versets qui appellent à la guerre répondent au refus de la conversion des mecquois, c’est qu’Allah ignorait qu’ils allaient refuser la conversion.

Mais il y a surtout un problème rédhibitoire à ce propos, c’est que le coran qui cite des versets justifiant l’abrogation à Médine, affirmait que l’abrogation des versets d’Allah est non seulement impossible du fait de l’omnipotence d’Allah, mais qu’il est la seule preuve de la véracité du coran, qui ne comporte aucune contradiction :

« Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S'il provenait d'un autre que Dieu, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! » [4:82]

Autrement dit, la seule preuve que le coran vient de dieu, c’est que les versets qui s’y trouvent sont immuables comme dieu lui-même, contrairement aux hommes qui peuvent changer d’avis en fonction de la science qu’ils reçoivent : Dieu sachant toutes choses, il ne saurait changer d’avis.

 

D’ailleurs Allah a souvent juré qu’il ne changeait pas ses versets avant de le faire en 624 !

" La parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et équité. NUL ne peut modifier Ses paroles ». Sourate 50 29.

« Il n'y aura pas de changement aux Paroles d'Allah [. (10,64)

«  Nul ne peut changer Ses Paroles ». (Al-Kahf 18,27)

« Chez moi, la parole ne change pas; et Je n'opprime nullement les serviteurs ». (Qaf 50,29)

La dialectique est donc très simple : soit le coran contient des versets abrogeant et il est écrit par un homme, soit il est inaltérable et il est incréé.

La question est tranchée par le coran lui-même, qui renonce à l’inaltérabilité en déclarant plus tard :

 

 "Tout verset que nous abrogeons nous le remplaçons  aussitôt par un meilleur ou équivalent" (2, 106)

 

« Nous le remplaçons  aussitôt par un meilleur » : Si dieu est parfait, il est impossible qu’il produise des versets imparfaits ayant besoin d’être abrogés ;

D’ailleurs seul Satan peut tromper en suscitant des versets que dieu devrait alors abroger, de l’aveu du coran lui-même

“ Nous n’avons suscité avant toi aucun Messager ou Prophète sans que Satan n’ait projeté quelques faussetés en sa récitation. Mais Allah abroge ce que lance Satan. Allah rend définitifs Ses versets, il est Omniscient et Sage.” S22.V52.

Donc seuls les versets sataniques peuvent être abrogés, et les versets d’Allah sont définitifs.

Cette question fait débat au sein de l’islam qui préfère ne pas en discuter tant elle est gênante au regard du dogme communément admis du coran incréé et inaltéré.

 

Les oulémas affirment majoritairement que le Coran (2;106) justifie l'abrogation des versets antérieurs par des versets plus récents sur un même sujet. Afin d’éluder cette épineuse question, Fakhr ad-Dîn ar-Râzî et des oulémas de l'époque moderne voudraient croire que c'est une erreur d’interprétation et que dans le contexte de la révélation c'était le Coran qui abrogeait les révélations antérieures, c’est-à-dire la Torah et l’Évangile, et que Muhammad voulait donc dire que les versets du coran abrogeaient des versets de la torah pour les remplacer par ceux du coran qui sont meilleurs… c’est une simple pirouette théologique destinée à éluder la question sans la régler ; car comme le fait remarquer Michel Cuypers Dans son analyse des versets 87 à 123 de la sourate 2 dont on peut rappeler qu'il y est fait référence aux juifs principalement, il met en évidence d'une part que le Coran répète pas moins de quatre fois qu'il "confirme" les Écritures antérieures, et qu’Allah se contredirait donc même sur la base de cette interprétation puisque la torah aussi est considérée comme inaltérable par le coran ; ici, la question de l'élection exclusive des juifs comme peuple élu "favorisé «Coran 2,104 est abrogé par le verset 2,106.

D’autre part cette interprétation ne règle pas la question des versets contradictoires du coran qui est le cœur du débat entre théologiens musulmans depuis l’élaboration de ce dogme : les ulémas ont toujours dit que les versets médinois qui contredisent les versets mecquois sont des versets abrogeant ; d’ailleurs Muhammad s’inscrit en faux contre cette interprétation :

« Si nous remplaçons dans ce Coran un verset par un autre...ils disent que tu l'inventes toi-même » (16.101)

Donc ce sont bien des versets coraniques qui sont « améliorés », et non la torah : Le débat est donc tranché par le coran lui-même.

Le Coran comporte donc des versets abrogés, les mansukh, et des versets abrogeant, les nasikh. Sur les 114 sourates, 71 contiennent des versets abrogés ou abrogeant. Une petite partie du Coran est abrogée, on en retrouve la trace dans les documents les plus anciens de l'islam.*

 

Comment savoir, quand deux versets sont contradictoires, lequel est abrogé et lequel est abrogeant ? C'est une question de date : le dernier prononcé abroge tout ce qui lui est contraire dans les textes antérieurs. Manque de chance, les versets tolérants se trouvent en général dans les sourates mecquoises, c'est à dire les plus anciennes... A cette époque l'Islam était très minoritaire, et Mahomet menacé de mort. La tolérance était nécessaire à l'Islam naissant. Mais quand l'Islam est devenu puissant, d'autres versets ont été aussi écrits afin de permettre d’attaquer les juifs, les chrétiens byzantins et les iraniens (dont la religion était pourtant attestée par Mohammed à la Mecque en 22; 17) ;

 

EXEMPLE D’ABROGATION;

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