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ENFER ET PARADIS

Ce dernier chapitre explore les différences de conceptions entre le paradis spirituel des chrétiens et le paradis charnel décrit par le coran qui se fonde sur les croyances païennes de la Mésopotamie et de l' Egypte.

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REVIFICATION OU RESURECTION ?

Les musulmans ne croient pas à la résurrection mais à la revivification des corps, qui est une croyance païenne héritée de l’Egypte, croyance que partagent certains chrétiens charnels :

Les théologiens savent que « ressusciter » signifie "susciter une nouvelle créature", et non « faire revivre» ; les chrétiens croient que Dieu va susciter une nouvelle créature dans un nouveau corps, un corps spirituel, ce qui est la signification du mot « ressusciter », tandis que pour le coran, Allah va faire revivre les morts en les restituant dans leur corps charnel, ce qui se nomme « revivification », et non résurrection, car Allah ne suscite alors rien de nouveau : il se contente de reproduire la création d’Adam, et la seule différence est que les élus et les damnés ne mourront plus ; l’idée de la revification des corps est d’origine judéo-chrétienne puis nazaréenne *.

Nous avons vu aussi que pour les judéo-chrétiens, Adam est devenu mortel non par châtiment mais par nécessité (il ne mourut que 930 ans après l’expulsion du paradis et non après sa « faute », selon la torah) ; en effet à mesure que l’humanité commença à croitre en nombre, l’homme décroissait en Age, afin de pallier le problème de la surpopulation : si les hommes étaient resté immortels, la population mondiale serait aujourd’hui de 140 milliards et la situation serait intenable : l’homme devait donc devenir mortel pour pouvoir permettre la génération de l’humanité assumée par Adam qui mangea le « fruit de l’arbre de vie » qui est une parabole de la génération, ce que le coran ignore car il parle d’un fruit réel, défendant ainsi la thèse mal comprise des nazaréens qui prenaient le récit au pied de la lettre sans y voir une allégorie qui est pourtant évidente ;

C’est pourquoi la sexualité est suspecte dans la religion, et la chasteté toujours associée à la sainteté adamique : sans la sexualité, Adam serait toujours immortel, mais il choisit d’engendrer, amenant ainsi la mort en même temps que la naissance de sa progéniture ; C’est pourquoi Marie est appelée « nouvelle Eve » : elle a pallié la « faute «  d’Eve » en refusant d’enfanter comme Eve l’avait fait, et a ainsi été trouvée digne d’enfanter l’esprit de Dieu qui allait rassembler dans son corps spirituel l’humanité dispersée.

Cette génération d’Adam a mené à la multiplication des hommes, et donc au péché, car les hommes devinrent jaloux les uns des autres ; la sexualité a toujours été liée au péché parce qu’elle était liée à la procréation et non au plaisir sexuel, comme on le dit trop souvent : le « serpent a incité Adam à engendrer un être humain, ouvrant ainsi la boite de Pandore qui mènera a la concurrence entre les hommes, et donc « à la connaissance du bien et du mal » (genèse 3 ;5)

La seule solution pour régler le problème de l’éternité de l’homme sans qu’elle mène au péché est donc de susciter une nouvelle créature libérée du désir sexuel, et donc de « la chair », c‘est à dire du corps animal.

LES HOURIS

« Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés. « 

                                                               La Rochefoucauld

« Et ils auront des houris aux yeux grands et beaux, pareilles à des perles en coquille, en récompense pour ce qu'il faisaient. » (56 - 22 – 24)

Le coran promet  des houris à chaque croyant en plus de ses deux épouses, qui ne sont créés que pour la satisfaction sexuelle des élus, et les hadits enthousiastes surenchérissent en promettant jusqu’à 72 houris; les femmes des musulmans redeviendrons vierges et jeunes.

Après chaque rapport sexuel les femmes comme les Houris redeviendront vierges Il n y a pas d’éjaculations pour les hommes, et les femmes ne pourront pas être enceintes :

« L'un d'entre eux couche avec 72 épouses que Allah crée (des houris) et avec deux épouses de la descendances d'Adam qui sont meilleures que les première grâce à l'adoration qu'elles consacraient à Allah dans la vie ici-bas.

Il couche avec la première de ces deux dans une chambre faite d'un seul rubis, sur un lit en or, couronné de perles, couvert de 70 paires de matelas de brocart et de soie.

Il pose sa main entre ses deux épaules, puis il regarde l'emplacement de ses mains sur sa poitrine à travers ses vêtements, sa peau et sa chair.

Il voit la moelle de ses jambes comme chacun de vous regarde le fil à travers le roseau des rubis.

Pendant qu'il est avec elle aucun ennui ne s'empare ni de lui ni d'elle.

A chaque relation charnelle, elle est toujours vierge et ne se plaint pas de ses étreintes, et lui demeure en érection.

Cependant il ne connaît pas d'éjaculation.

Alors qu'il est dans cet état, on l'appelle en ces termes : « Nous savons que tes relations ne souffrent pas d'ennui mais tu as d'autres épouses »

Il sort et rend visite à chacune d'elles successivement.

Chacune d'entre elles dit après son passage : « je jure par Allah que personne, au Paradis n'est, pour moi meilleur et plus digne de mon amour que toi »

(Abû Ya’lâ dans son Musnad ; Le contenu de ce hadith est confirmé par différents autres hadiths)

On  est très surpris de voir qu’Allah a promis une sexualité débridée (pour les hommes), et qu’ils vivront toujours dans leur corps humains, avec les passions humaines qui sont pourtant condamnées par le coran.

« Pas un seul serviteur n'entre au paradis sans qu'on le marie à 72 épouses : deux Houris aux grand yeux et 70 femme de la vie ici-bas. Chacune d'entre elles est désirable et lui ne manque jamais de vigueur sexuelle » (Ibn Maja 4337, « Az Zuhd » ; Al Bayhaqi 367 « Al Bath wan nuchûr » ; Abu Nu'aym 370 « Siffat al Janna)

Le coran affirme que les houris et les épouses soumises promises aux croyants sont là exclusivement pour leur plaisir, ce que les saints appellent  de la « fornication, puisque « personne ne naitra au paradis » : on ne voit pas l’intérêt de la sexualité au paradis, puisque la sexualité a été créée par Dieu pour engendrer et non pour satisfaire une passion égoïste…

Jésus s’inscrit clairement en faux contre cette croyance qui était partagée par les « sadducéens » (juifs rigoristes) de son époque et répond à ceux qui croient que l’homme vivra dans son corps charnel au paradis :

« Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.… (Matt 22,30)

"Vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu :

Jésus veut dire ici que la puissance de dieu consiste à recréer une nouvelle créature (ils seront comme les anges de Dieu) et non seulement à rendre la vie aux mortels, ce que de nombreux hommes ont déjà fait, même si ce fut « avec la permission d’Allah » : ce que Dieu prévoit pour les hommes est bien plus grand et puissant que ce qu’imaginent les hommes : il les rendra « comme des anges », avec un nouveau corps ; c’est ce que dit l’écriture en paraboles a de nombreux endroits* ;

C’est probablement le plus gros point d'achoppement entre le christianisme et l’islâm: le christ annonce un royaume de dieu qui est spirituel, et Muhammad annonce un royaume charnel : c’est aussi pour cela que les musulmans ne comprennent pas le concept de fils de dieu, car pour les musulmans jésus n’est pas incarnation de l’esprit, mais un homme charnel, vivant au ciel près d’Allah dans un corps humain, ce qui est évidemment impossible. De même, « le feu de l’enfer » est une parabole pour décrire la souffrance intérieure des âmes rejetées « dans les ténèbres extérieures », et non un supplice réel comme le décrit le coran.

L’élu du paradis est polygame, mais bien sur la femme n’a droit qu’à un mari : on ne va tout de même pas pousser l’égalité jusqu’à permettre la liberté aux femmes, alors on fait une petite concession tout de même :

Une femme demanda au messager : « Ô Messager de d'Allah, la femme d'entre nous se marie deux fois, trois fois, quatre fois, puis elle meurt. Elle entre au paradis et ses maris aussi. Qui y sera son mari ?

Il répondit : « Ô Umm Salama, on lui demandera de choisir et elle choisira celui qui a le meilleur caractère » Elle dira : « Ô Seigneur, celui-ci s'est le mieux comporté à mon égard dans la vie ici-bas, fais qu'il soit mon mari »

« Ô umm Salama, le bon caractère l'emporte sur tout le bien de la vie ici-bas et de la vie dans l'au-delà »

(Rapporté par At Tabarani et Al Haythami ; ce hadith est tenu pour faible, et il l’est en effet : car s’il règle la question de la polyandrie il pose un problème d’adultère : car que deviennent les maris éconduits ? ils prennent bien sur d’autres épouses que les leurs, et qui sont nécessairement musulmanes, ce qui se nomme adultère…)

OU EST LE PARADIS ?

Selon l’islam officiel, les 7 cieux se parcourent en 500 ans de marche et le trône d’Allah qui est au-dessus du 7eme ciel est donc a 3500 ans de marche...*

Donc, a raison de 30 km/ jour, le ciel fait : 30km X 365 X 3500

* Ibn Khouzayma dans son Sahih (N°105 ) et dans son livre intitulé at-Tawhid ( N°594 ) et rapporté d’après Ibn Massoud qui dit : « L’espace qui sépare un ciel d’un autre » . Une version précise : « L’épaisseur de chaque ciel mesure 500 ans de marche. L’espace qui sépare le 7ème ciel du Trône est parcouru en 500 ans. Et celui qui sépare le Trône de l’eau est pareil. Le Trône flotte au-dessus de l’eau. Et Allah siège sur ce Trône et rien de vos actes ne Lui échappe » (déclaré authentique par ad-Dhahabi dans al-Uluw (p.64 ) et par Ibn al-Qayyim dans Idjtima al-Djouyouch al-islamiyya ( p.100 ).Figure encore parmi les arguments ce qui est cité dans le livre al-Uluw et dans son abrégé (p.35 ) et rapporté d’après Abd Allah ibn Amr dit : « Allah a placé de l’eau au-dessus du 7ème ciel et installé le Trône sur l’eau » ( Cheikh al-Albani déclare la chaîne de transmission du hadith authentique)

: 38 325 000 km...

Or la première étoile nommée soleil se trouve à 149 millions de km, soit 4 fois plus loin que le 7eme ciel des hadiths authentiques !!!

Allah n’ a donc apparemment pas lu les livres des savants chrétiens qui apprennent que l'univers fait plus de 13 milliards d'années-lumière, donc infiniment plus loin que le prétendent les ulémas qui veulent les convertir..

LE PARADIS EST UN PALAIS DE SULTAN

« Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours »
                                                  (La Rochefoucauld)

On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre : pour convaincre les polythéistes de le suivre, Muhammad  a préféré faire miroiter le mythe du paradis charnel plutôt que le paradis chrétien ou les élus passeront leur éternité à louer le dieu vivant « pour les siècles des siècles » : c’est que peu d’hommes sont prêts à mourir pour louer Dieu… Le paradis est alors décrit comme une anticipation de la vie des sultans dont rêvent tous les hommes, au point qu’on y trouve tout ce qu’Allah interdit aux élus sur terre , alcool, prostituées, éphèbes et sexualité débridée. Si on comprend mieux l’enthousiasme des convertis au regard de ces promesses, on ne peut manquer de s’étonner de la crédulité des hommes qui croient que la récompenses de la piété consiste à ne plus l’être, et qui ne s’étonnent pas d’un dieu qui passerait l’éternité à regarder ses élus plonger dans un bain de stupre pendant que ses anges torturent de pauvres « ignorants ».

Des « lits surélevés, des cratères posés, des coussins posés, et des tapis étendus » feront  partie du mobilier paradisiaque. Sur ces « lits surélevés »  (88,13) 102   et « tressés »  les  Élus  seront « accoudés et faisant vis-à-vis » (56,15-16) 103, parfois, « accoudés sur des couches dont  l’envers sera de brocart, et les fruits des jardins seront à leur portée »  (55,54).  Mais  souvent  ce  sont  des  « sofas  (‘arâik) »  sur lesquels les hommes sont appelés à « s’accouder, et où ils ne voient ni soleil, ni froidure. Proches d’eux en sont les ombrages et inclinés très bas en sont les fruits à cueillir. » (76,13-14)

Ce cliché du repos sur un sofa à l’ombre d’un arbre dont les fruits  sont à portée de main et faisant vis-à-vis à sa compagne se retrouve curieusement tel quel sur un  célèbre  bas-relief du  palais  d’Assurbanipal à  Ninive datant  du VIIème siècle av. J.-C., et représentant le roi à l’ombre d’une vigne qui pend au-dessus de lui, accoudé sur un sofa « surélevé », et faisant vis- à-vis de la reine Assur-Shurrat. Le Coran n’a pas hésité à y puiser quelques-uns de ses clichés dont l’imagerie était fort populaire en Syrie.

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