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2- L'ENFANCE D'UN CHEF

ce chapitre continue d'explorer le parcours religieux et intellectuel du messager mecquois, et la genese de sa vocation.

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MUHAMMAD ET LE PROPHETISME JUIF :

 

Muhammad n’a pu croire en sa vocation prophétique que parce qu’il vécut dans un entourage juif, en admettant qu’il ne le fut pas lui-même: en effet il semble impossible qu’un non-juif puisse croire être envoyé par le dieu de Jacob et encore moins le prétendre; au début de sa prédication, Muhammad affirme clairement que les prophètes descendent bien d’Isaac et de Jacob: à deux reprises en effet il affirmera :

"Et Nous lui donnâmes Isaac et Jacob, et désignâmes dans sa descendance la fonction de prophète et le Livre."(Sourate 29:27)

"Et très certainement, Nous avions apporté aux Enfants d'Israël le Livre et la sagesse et la fonction de prophète, et leur avions attribué d'excellentes choses, et leur avions donné excellence au-dessus des mondes"(Sourate 45:16)

Rappelons qu’Israël est le nom donné par Dieu à Jacob * : les enfants d’’Israël dont il est question dans le second verset sont les enfants de Jacob, fils d’Isaac, et non d’Ismaël, dont Muhammad se prétendra le descendant : il semble que Muhammad se prétendait donc d’ascendance juive à la Mecque, puisqu’il affirmait que seuls les enfants d’Isaac étaient prophètes ; de plus, seul un juif peut venir confirmer la torah puisque la torah fut donnée aux juifs…

 

 

* Israël a un sens proche de « que Dieu se montre fort » ou « celui qui a lutté avec Dieu ».Il apparaît pour la première fois pour désigner le nouveau nom de Jacob, fils d'Isaac et petit-fils d'Abraham, au moment où il traverse le gué de Yabboq (Gen 32, 22-29) et s'y bat avec un ange qui lui dit : « Jacob ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël; car tu as jouté ( כִּי־שָׂרִית ) contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort. » Jacob (Israël) a 12 fils qui sont à l'origine des douze tribus d'Israël.

« Le messager d’Allah a dit - « si seulement 12 juifs m’avaient cru, ils m’auraient tous suivi » (Sahih Bukhari)

Cette question de la judéité de Muhammad est le fondement même du ressentiment des musulmans contre les juifs, car ces derniers sentent confusément qu’ils doivent tout au judaïsme ; mais comme les juifs n’ont pas accepté leur messager comme prophète, ce seul fait condamne leur religion sans appel : seuls les polythéistes ont suivi Muhammad, et l’islam ne pourra oublier ce paradoxe qu’au jour ou plus aucun juif ne pourra témoigner de cette anomalie : les juifs ont rejeté Muhammad, et l’islam veut croire que c’est Allah qui a rejeté les juifs ; le coran prétendait confirmer la torah, et les musulmans voulurent croire que si la torah ne correspond pas au coran, c’est que les juifs l’avaient falsifiée ; le coran dit que les prophètes descendant d’Isaac et donc des juifs, et les musulmans reconnaissent comme seul prophète un fils d’Ismaël.

NOTES :

Peu de musulmans le savent, mais il est établi que Muhammad vécut dans un voisinage chrétien nazaréen;

Ibn Hicham rapporte dans sa « Biographie du Prophète » (Sira I, 222-232) que les amis de Muhammad tenaient des propos de ce genre : «Soyons francs et discrets. Il est clair que notre peuple est dans l’erreur et qu’il a altéré la religion d’Abraham. » Ibn Hicham précise d’ailleurs que le propre cousin de Khadija, épouse de Mohammad, Waraqa Ibn Nawfal, se convertit au nazaréisme, ainsi que Ubayd Allah Ibn Jahch, cousin du prophète. Ainsi donc, dans la propre famille de Muhammad il y avait des monothéistes chrétiens. Comment croire que les cousins n’auraient jamais parlé de religion entre eux ?

Selon la tradition ce Waraqa, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le nazaréisme aux temps préislamiques. Il savait l'arabe, et avait traduit en arabe des passages de l'Evangile qu'Allah avait voulu qu'il transcrivît (il s’agit de « l’Injil » ou évangile des hébreux) . A cette époque il était âgé et était devenu aveugle:

Selon la même tradition, orphelin très jeune et confié à une nourrice, Mohammed s’enfuit de chez elle pour être recueilli par ce Waraqa Ibn Nawfal. Nous pouvons en effet supposer par la lecture du Coran que Mohammed passa son enfance auprès de ce sage : « Ne t’a-t-Il pas trouvé orphelin ? Alors Il t’a accueilli. Ne t’a-t-Il pas trouvé égaré ? Alors Il t’a guidé » (93, 6-7).

Comme nous l’avons déjà relaté, ce sage lui trouva une riche épouse en la personne de l’une de ses cousines, khadija : « Ne t’a-t-Il pas trouvé pauvre? Alors Il t’a enrichi » (93, 8).

 

Les nazaréens et l'apparition de l'islam :

 

             “Tu trouveras que les amis les plus proches des musulmans sont ceux qui disent : Nous sommes nâsarâs” (5:82)

 

Beaucoup de juifs avaient depuis longtemps trouvé refuge à Médine et à la Mecque, ainsi qu’au Yémen. De même, les chrétiens de tous bords s'y retrouvaient. Orthodoxes envoyés en mission d'évangélisation par le patriarche de Jérusalem, monophysites et nestoriens chassés par la persécution des Byzantins, tous étaient en Arabie sur un pied d'égalité. En outre, la route de l'encens, permettait la circulation des marchandises, mais aussi celle des personnes et des idées, en particulier religieuse. Dans le Sud, l'influence de l'Ethiopie, proche et chrétienne, se faisait aussi sentir. Les derniers nazaréens, de quelque tendance qu'ils aient été, et en particulier les plus irréductibles qui tenaient à préserver leurs coutumes et leurs observances, ont pu être attirés par cette ambiance de tolérance.

 

 La tradition musulmane rapporte que, extrêmement troublé par l'apparition de l'ange  Muhammad a commencé par aller, accompagné par son épouse Khadija, demander conseil à l'oncle de celle-ci, nommé Waraqa. Le vieillard, devenu aveugle, s'était converti dans sa jeunesse au nazaréisme, était devenu scribe et connaissait très bien l'Evangile, qu'il avait copié plusieurs fois… en hébreu avant de le traduire en arabe (Sahih Bukhari, I.1.3.).,

Le même texte ajoute que Waraqa prodigua ses encouragements à Muhammad avant de décéder quelques jours plus tard, ce qui ressemble fort à une transmission d'héritage, d’'autant plus que Muhammad était marié avec sa nièce Khadija... elle était aussi nazaréenne, comme son esclave Zaïd, et c’est elle qui finança les débuts de l’islam.

A cette époque les membres d’une même famille ne pouvaient que pratiquer la même religion, pour des raisons sociales et politiques évidentes : on ne se marie qu'entre convertis chez les nazaréens, et il est donc évident que Muhammad partageait la même religion que sa femme et Waraqa.

On sait que le Coran parle à de nombreuses reprises des nazaréens, d'abord en termes favorables, puis de manière beaucoup moins conciliante après l'hégire. Il y a là un reflet de l'appréciation nuancée que Muhammad portait envers les divers types de christianisme qu'il a rencontrés - pour autant qu'il ait été armé pour les distinguer les uns des autres.

Mais il devait bien s’appuyer sur un texte de référence, comme tous les croyants ; Ce qui est clair, c'est que lorsque le Coran critique le christianisme, c'est généralement aux confessions trinitaires - byzantins, nestoriens, monophysites - que la critique s'adresse. Mais si Muhammad rejette absolument la divinité de Jésus, il tient l'homme Jésus en haute estime, le qualifiant de prophète de Dieu et de Messie. Le rôle de jésus ne sera minoré qu’après l’Hégire, quand l’islam commencera à être élaboré comme religion indépendante de celle « des gens du livre ».

 

Somme toute, à ce stade du développement de sa pensée, Muhammad n'invente rien de neuf, il reprend à son compte l'enseignement des judéo-chrétiens, qu'il tient de Waraqa.

 

Mais le plus frappant, c'est que lorsque le Coran parle des chrétiens, il n'emploie pas le mot utilisé aujourd'hui encore par les chrétiens du Moyen-Orient pour se désigner (masîhiyyûn), mais précisément il parle des "nazaréens" (nâsarâ, ou nassârahs)), et cela est un indice très clair de la prévalence du modèle nazaréen dans ce que Muhammad sait du christianisme. En effet comme on le verra seuls les nâsarâs (ou sabéens) sont attesté dans le coran, et les masîhiyyuns (chrétiens) sont systématiquement dénigrés sans qu'on leur donne ce nom de chrétiens que Muhammad semble ignorer.

De plus, si les nazaréens et les musulmans ont exactement la même conception du personnage de Jésus, ce n'est pas le seul parallèle entre les deux confessions. En effet, la deuxième caractéristique du mouvement nazaréen est le maintien des observances du judaïsme, alors que le christianisme de Pierre et de Paul, dont ont hérité les Eglises, les tient pour périmées depuis la destruction du temple de Jérusalem qui les légitimait

MUHAMMAD LE CRAIGNANT DIEU

Le rapport de Muhammad avec la communauté juive ne s’éclaire que sous le rapport de ce dernier avec le statut de “craignant dieu”, nom donné aux néophytes judaïsant qui pratiquent la religion juive sans faire partie de la communauté juive ; ce sont les monothéistes sympathisants” du judaïsme qui ne sont pas circoncis mais qui pratiquent les bases du judaïsme, appelées aujourd’hui « nohaisme (qui pratiquent le monothéisme basique de Noé, qui vécut avant la torah et n’était pas circoncis; nous savons que seul le nazaréisme et le sabéisme correspondent à ce schéma à l’époque; nous allons voir que c’est cette religion que Muhammad prêche à la Mecque avant de prendre ses distances avec ces derniers pour imposer son “judaïsme ismaélien”, lorsque la communauté juive de Médine le rejettera en tant que messager du judaïsme orthodoxe;

On appelle ces “craignant-dieu les “hanifs” dans l’Arabie et en Syrie ; il est d’ailleurs avéré  que le mot “Hanif” dont se réclame le messager ne répond pas à une racine arabe, mais juive *

Certains d’entre eux, comme les sabéens ou les nazaréens reconnaissent jésus comme prophète, sans toutefois lui accorder toute la dimension messianique annoncée par les prophètes postexiliques: c’est le courant gnostique, qui rompra avec le christianisme de “la grande église” après la chute du temple de Jérusalem en l’an 70;** La question des origines juives de Muhammad est récurrente, et pour notre part, sans prendre définitivement parti, il nous parait impossible de croire que Muhammad était un arabe “pur” sans relation avec la communauté juive; cette question nous semble cependant secondaire dans la mesure où il est clair que de toute manière Muhammad avait une culture juive évidente, qu’elle tienne de ses origines obscures ou de sa formation spirituelle et intellectuelle;

 

* Pluriel : hanefîm ou hanupa, cf. Talmud Babli, traités Sanh. 103a ou Sota 41b. Le midraš ajoute cette précision : “R. Jonathan a dit : Quand un dérivé de la racine hnf apparaît dans l’Ecriture (miqr’ah), le texte vise les mînîm” (Beréšit Rabba ch.48, 18,1), c’est à dire des personnes qui ne sont pas d’origine juive tout en étant monothéistes (ce terme désigne généralement les chrétiens nazaréens)

 

** le gnosticisme est un terme générique désignant une série de courants de pensée, qui, entre 80 et 150, développent une conception ésotérique du christianisme. Selon ces courants, une connaissance est réservée à des élus au sujet de la nature du Mal et des moyens d’y échapper. Les gnostiques sont dualistes ; pour eux le monde matériel est étranger à Dieu et a été créé par des puissances inférieures. Ces croyances s’accompagnent de tendances soit à l’ascétisme, soit à la débauche, qui reflètent toutes deux un même mépris du monde matériel. Bien que l’idée de rédemption reste centrale, le rédempteur n’est pas nécessairement le Christ. Quelques-unes enseignent que le Christ est un pur esprit et que son incarnation est une illusion optique et une apparence (en grec dokèsis) ; on nomme ce courant docétisme (IIe siècle) : cette thèse sera développée dans le coran qui s’appuie sur les évangiles des gnostiques. La rédemption est réservée aux élus en qui réside une étincelle divine. Une des doctrines les plus populaires est le dualisme de Marcion (IIe siècle), qui distingue le Dieu des juifs du Père de Jésus, et rejette donc l’Ancien Testament. Un autre groupe dissident se forme autour de Montanus au IIe siècle, qui affirmait que le Paraclet s’exprimait à travers lui, comme on le prétendra au sujet de Muhammad dans la sunna (le coran ne fait pourtant aucune mention du paraclet). Le montanisme connaîtra un certain succès en Asie Mineure.

le hanyf Waraqa a clairement influencé fortement Mahomet, et c’est son enseignement qui sera prêché à la Mecque. En effet, Bukhari avoue que: « Lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie ». Cela montre bien qu'il était l'inspirateur de Mahomet pour l'écriture des Sourates. Lorsque Waraqa est mort, Mahomet perdit « l’inspiration »

 

La (Sourate 16, 105). : montre d'ailleurs que les Arabes soupçonnaient cette influence de Waraqa : « Certes nous savons que les infidèles disent : «  Cet homme a seulement pour maître un mortel ! Mais la langue de celui auquel ils pensent est une langue étrangère, alors que cette prédication est en claire langue arabe ».

Le Coran conteste l’identité de la personne et non le fondement de l’accusation... Les hadiths suggèrent plusieurs esclaves que les païens suspectaient : Yasser et Khayr, tous deux originaires de ‘Ayn at-Tamer, l’esclave chrétien Ibn Qammata, Jabr qui était un chrétien de Banou al-Hadrami, et Bal’am, un esclave mecquois, mais jamais un homme de Bani an-Najjar. Cette tribu médinoise était de confession juive, elle est mentionnée dans la constitution de Yathrib et curieusement, la tradition confère à cet homme une foi nazaréenne. Était-il le judéo-nazaréen qui enseignait à Mahomet ? Les listes de scribes dressées par Tabari et Ibn Kathîr manquent de citer cet inconnu bien que son souvenir figure dans les deux sahih et le Mosnad Ahmad, les commentateurs de hadiths restent tout aussi silencieux à son sujet.


L’histoire de cet homme fut réécrite car elle établissait un lien entre le judéo-nazaréisme et le proto-islam, entre le maître et son disciple Muhammad. Les savants musulmans remanièrent le passé de ce scribe et lui attribuèrent l’identité d’Abdullah bin Sa’d bin Abi Sarh dont les antécédents ne sont connus qu’à travers les historiens musulmans, et il est impossible qu’un arabe païen ait pu enseigner Muhammad sur les prophètes bibliques.

Un étranger syrien bien connu parlait aussi l’arabe puisqu’il avait traduit l’évangile des hébreux en arabe : il s’agit de Waraqa, l’homme qui est le seul à avoir reconnu le prophétisme de Muhammad… la tradition le fait mourir juste après la vocation de Muhammad, mais il est fort probable qu’en réalité il ait accompagné Muhammad jusqu’en 619, ce qui expliquerait bien des choses.

De nombreux hadiths authentiques mentionnent qu'il a joué un rôle significatif :

Voici ce qu’écrit (Al Boukhari, Sahih, Livre 1, Chapitre 1) : « Cet homme (Waraqa Ibn Nawfal) qui était cousin de Khadîdja du côté de son père, avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu, et avait copié en hébreu toute la partie de l’évangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît ».

Autre citation de (Al Boukhari, Sahih, Livre 1, Chapitre 1) : « Le prêtre Waraqa écrivait le Livre hébreu. Il écrivait de l’évangile en hébreu ce que Dieu voulait qu’il écrivît ».

Il écrit aussi : « Waraqa appartenait à la religion de Moïse, avant d’embrasser celle de Jésus, ce qui veut dire qu’il était juif et qu’il est devenu nazaréen »

Ibn Kusaïr, Biographie du prophète, 1, 386. Abû al-Faraj al-Isfahânî, Kitâb al-agânî, (Le livre des chants). Abû al-fida Ibn Kathîr, (Tafsîr al-qur’ân, (Explication du Coran), une copie de l’ouvrage de Tabari.et al-Isfahânî et Ibn Kathîr donnent la même information : « Ce texte indique que Waraqa était un prêtre nazaréen ». Le fait qu’il ne mentionne qu’un seul évangile le signifiait également, et nous en verrons encore d’autres attestations.

Muslim, compilateur de l’un des six recueils principaux cite le même hadith, avec cependant une différence significative, (Muslim, Sahih, I, 78 et 79) : « Le prêtre Waraqa écrivait le Livre arabe. Il écrivait de l’évangile en arabe ce que Dieu voulait qu’il écrivît ».

 

Al Isfahânî, écrit lui aussi : « Waraqa s’est converti au nazaréisme au temps de l’ignorance (c’est-à-dire avant l’islam ». Ainsi, Waraqa était un juif converti au nazaréisme, devenu prêtre nazaréen. C'est lui qui célébra la bénédiction du mariage de Mahomet avec Khadîdja qui avait donc la même religion.

Waraqa n’est d’ailleurs pas le seul nazaréen cité par les commentaires musulmans dans l’entourage de Mohamed :

Al Yaqubi dit « Parmi les arabes qui sont devenus nazaréens, il y a un groupe de Qurays (Qoréchite) … parmi lesquels Waraqa …» Waraqa faisait donc apparemment partie des Quraych selon ce hadith. Waraqa serait donc non pas un juif mais un arabe converti au nazaréisme, à moins qu’une partie des Quraych n’ait des éléments juifs comme on l’a vu plus haut.

 Le coran fait allusion à son existence : « Et Nous savons parfaitement qu’ils disent : « Ce n’est qu’un être humain qui lui enseigne (le Coran) ». Or, la langue de celui auquel ils font allusion est étrangère [non arabe), et celle-ci est une langue arabe bien claire. (16 :103)

Mais justement les hadiths nous montrent qu’il parlait l’arabe puisqu’il avait traduit des livres en arabe. Les mecquois savaient donc que c’est lui «  le maitre, le savant » dont parle le coran, et qui lui enseigne les écritures. Donc cet homme à la langue étrangère est probablement Waraqa le syrien, traducteur de l’évangile nazaréen de la torah en langue arabe. Le fait qu’on n’ait jamais retrouvé ces textes traduits par le mentor de Mohammed est un signe de plus que la prédication mecquoise reposait sur un résumé des écritures saintes de la secte syrienne. Car aucun évangile en arabe datant de cette époque n’a jamais été mentionné.

 

On a vu que La tradition musulmane parle aussi d’un moine nommé Bahira, qui reconnut en Mohamed enfant un prophète par un signe dans son dos… Tabari évoque les contacts de Mohamed avec lui : « Mohammad allait à Damas en s’accompagnant d’Abou Talib et de la caravane de Quraych pour faire du commerce. La caravane est arrivée à Bosra de Damas et y rencontra un prêtre nommé Bahira. Ce dernier était un prêtre savant qui était constamment au couvent, où l’on apprenait tout son savoir à propos d’un livre… Bahira interrogea Mohammad sur certaines choses… le Prophète lui donna des réponses, toutes conformes aux caractères que Bahira avait pressentis. Bahira dit à Abou Taleb : Amène-le (Mohammad), chez lui, et méfie-toi de l’attitude des Juifs à son égard, car s’ils l’aperçoivent, et qu’ils savent ce que j’ai su de lui, ils le léseraient, car il a un grand avenir ; amène-le chez lui le plus tôt possible. »

On trouve enfin mention d’un secrétaire de Mohamed, décrit comme un juif de Médine, donc un « collaborateur » puisque tous les juifs de Médine furent expulsés ou exterminés par le clan de Mohammed : Zayd Ibn Tabit, dont on apprend que plus tard Omar le chargea de collecter les feuillets du coran… Le coran fut donc compilé par un nazaréen : Ce Zaid est certainement à l’ origine des sourates médinoises comme nous le verrons.

Mohammed est donc clairement entouré de chrétiens nazaréens, sabéens, gnostiques et nazaréens depuis son enfance.

MUHAMMAD LE CIRCONCIS ?

 

On constate avec surprise que le coran ne parle jamais de circoncision, mais qu’elle fut pourtant imposée après sa mort par les califes. Certains ont prétendu que c’est à cause du fait qu’à sa mort Omar s’est aperçu que Mohammed était circoncis;

Quoiqu’il en soit, La circoncision signifie pour les juifs que le messie doit descendre de leur lignée, celle d’Isaac et de Jacob; comme nous l’avons vu plus haut, Muhammad affirmera bien à la Mecque que les prophètes descendent d’Isaac et de Jacob.

Même si les musulmans rétorquent qu’Abraham a circoncis aussi Ismaël, ce qui est vrai, il est faux de dire que les arabes, quand bien même ils seraient descendants d’Ismaël  aient été circoncis dans le Hedjaz à l’époque de Muhammad, ou d’ailleurs personne ne se prétendait descendant d’Ismaël avant l’islam; donc si Muhammad a été circoncis comme la torah l’ordonne, c’est que les parents de Muhammad étaient juifs. Les savants musulmans, voyant bien la difficulté d’une telle affirmation se sont cru obligé d’inventer la légende d’une circoncision miraculeuse, ce qui a le méri

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